"Comment faire rugir la Mostra en une leçon, par Quentin T."
En même temps, choisir Tarantino comme président pour la Mostra, c'était un peu tirer une balle dans le pied des critiques et des professionnels. Et au final, effectivement, il souffle comme un vent de déception pour les puristes qui auraient préféré voir un "Post Mortem" un "Potiche" ou un "Vénus Noire" dans le palmarès plutôt que le film de son ex (Sofia Coppola) : "Somewhere"...carrément Lion d'Or, ou encore, doublement titré (Lion d'Argent et prix du scénario, une possibilité inaugurée sous l'ère Tarantino) , le film de son poteau, Alex de la Iglesia : "Balada Triste de Trompeta" fracassé par la critique, voire même celui que tous s'accordent à appeler "le mentor" de Tarantino, Monte Hellman, qui s'est vu recevoir un prix spécial pour l'ensemble de sa carrière. Tout juste si le président trouve un écho favorable, du bout des lèvres, en couronnant Vincent Gallo pour son interprétation, comment dire...muette, dans le film "Essential Killing", lui aussi doublement titré (Meilleur acteur et Prix du Jury).
Petite remise de prix entre amis, donc, pour cette édition de la Mostra, et finalement, n'était-ce pas prévisible? Tarantino a le sens du cinéma, mais on le sait aussi, le sens du clan, et les connaisseurs en Tarantinades avaient déjà prédis une bonne partie des résultats, exception faite, peut être, du prix ramené par Vincent Gallo, et encore....
Et pour terminer, par dessus tout : aucun film italien au palmarès de cette année...Disgrazia!!
Bannister, muet comme un spaghetti dans la bouche de Vincent Gallo.
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